De la campagne à la ville. 1.1

Je déménage dans peu de temps. De mon petit village perdu dans le fond des bois, je passe à la grande ville.

Pour être honnête avec vous, à quelques jours du départ, j'ai vraiment peur. Je vais me retrouver seule, sans ressource ni ancre, dans une ville énorme où je ne connais personne. J'ai perdue le don de me faire des ami(e)s et j'ai le sens d'orientation digne d'un cercle. Je suis vraiment nulle et j'ai peur.
En même temps, je me dis qu'une vie merveilleuse m'attends, que je vais vite me transformer en fille de ville, avoir plein de relations amicales avec un peu tout le monde et que je vais vivre un rêve.

Mais la réalité va bien finir par me frapper dans la figure avec un uppercut du destin. Payer le loyer, l'épicerie, les assurances et le transport, essayer de travailler pour survivre à tous ça et aller en cours en même temps? Je cauchemarde déjà. Je n'ai pas la capacité de jonglée avec mon horaire sans que toutes les balles me tombent sur la tête.

En ce moment, je respire de tous mes poumons, en écoutant de la musique apaisante (le beau Phillip Phillips est toujours là pour moi) et pensant à tout ce qui doit être pensé. Je capote un peu, mon cœur fais le marathon dans ma poitrine. Je pense que je panique. Mais je vais y arriver, je pense.
C'est difficile d'avoir confiance en soi, à 17 ans.

Sinon, pour le bon côté des choses, j'ai hâte d'être dans un espace qui va me plaire, qui va être à ma vision... et à celle de mes trois autres colocs (que je ne connais pas) pour les pièces communes. J'ai hâte de voir d'autre chose que les gens que je côtoie à chaque jour de ma vie et d'expérimenter autre chose que mes habitudes de vie depuis ma naissance.

 

J'ai hâte d'être une fille anonyme dans une ville où tant d'autre sont peut-être comme moi. Je vais pouvoir repartir à zéro, mettre mes vieilles erreurs de côté, en faire de nouvelle et apprendre de celles-ci. J'ai hâte de vivre.

Source photos: Google